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Le crime du comte Neville

Quatrième de couverture ...

                             "Ce qui est monstueux n'est pas nécessairement indigne."

Fabienne Claire NOTHOMB naît à Etterbeek, une commune de Bruxelles, le 9 juillet 1966, au sein d'une famille noble belge, dont les centres d'intérêts sont la politique et la littérature.

 

Son père est le baron Patrick Nothomb, diplomate belge. Peu après la naissance de Fabienne, il sert entre 1968 et 1972 comme consul général à Ōsaka au Japon avant d'être en poste à Pékin, New York, au Bangladesh et en Birmanie. En 1980, il rejoint la Belgique comme directeur d'Asie au ministère des Affaires étrangères avant de reprendre entre 1985 et 2001 une activité d'ambassadeur, notamment au Japon de 1988 à 1997. Le Japon est un pays qui attirera Fabienne dans son métier d'écrivain.

Selon l'écrivain Liliane Schraûwen, Fabienne étudie en Belgique, à l’Institut des Fidèles Compagnes de Jésus, à Uccle, commune du sud de Bruxelles.

 

Après une première année universitaire en droit, elle obtient une licence en philologie romane à l'Université libre de Bruxelles, et envisage un moment la carrière d'enseignant, passant l'agrégation.

 

En 1992, elle commence sa carrière d'écrivain et choisit comme nom de plume Amélie Nothomb. Elle publie dès lors de façon régulière un livre chaque année aux éditions Albin Michel. Un journaliste dit ainsi en 2003 : « Tous les ans, à la rentrée, il y a deux événements majeurs : les vendanges et la sortie du NOTHOMB. Cette année, le raisin est en avance, mais l'Amélie est à l'heure ». Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues à travers le monde. Elle se présente comme « enceinte de ses romans », déclarant écrire depuis l'âge de 17 ans.

 

Amélie NOTHOMB suscite la polémique auprès de certains écrivains moins cotés du fait de son succès en librairie. Certains décrivent son travail acharné et son excentricité comme des arguments de vente avant toute chose : « C'est que mademoiselle Nothomb n'a pas que des admirateurs, mais aussi quelques détracteurs qui lui reprochent ceci et cela, et notamment sa célébrité. (…) Elle est devenue, par les hasards des interviews, un mythe ». Mais l'auteur se défend : « Je suis ce que je peux être. Je ne maîtrise pas ce que je suis et encore moins les regards que les autres posent sur moi ».

Des accusations selon lesquelles son éditeur souhaiterait contrôler des éléments de sa biographie font également surface, une controverse naissant selon laquelle l'auteur ne serait pas né comme elle l'a toujours indiqué au Japon mais à Etterbeek, une commune de Bruxelles.

 

En 2004, Amélie NOTHOMB déclare écrire près de quatre romans par an pour n’en publier qu’un seul et souhaite user de son droit moral de divulgation pour que ne soient pas publiés les autres manuscrits.

 

En 2011, un géant du Nord est conçu à son effigie, rejoignant ainsi les rares Géants à représenter une personnalité vivante.

 

En 2012, elle retourne pour la première fois au Japon depuis le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima, en disant : « le Japon m'a plusieurs fois sauvée et j'ai à nouveau besoin d'être sauvée par le Japon, qui a ce pouvoir guérisseur ». À cette occasion, un reportage sur elle sera tourné par France 5. Le tournage de ce documentaire est d'ailleurs le sujet de son roman La Nostalgie heureuse. Le 22 août est publié son vingt et unième roman, Barbe bleue.

 

Amélie Nothomb interprète le personnage de Diane de Brassempouy, une aristo-sapiens snob et raciste, dans les trois saisons de la série d'animation Silex and the City, adaptée de la bande dessinée homonyme.

 

Elle préside la 34e édition du Livre sur la place, premier salon littéraire de la rentrée, qui s'est tenu les 14, 15 et 16 septembre 2012 à Nancy.

 

Elle est devenue présidente d'honneur du CRAC Europe, Comité radicalement anticorrida, le 3 octobre 2013.

 

 

Comme à chacun des livres d'Amélie NOTHOMB entamé, je suis surprise de me retrouver aussi fascinée par le style d'écriture d'Amélie, de plus en plus intrigant ligne après ligne. Une grande curiosité me submerge. Je n'ai qu'une envie; me plonger dans le roman et le lire jusqu'au bout.

"Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne."

 

"Ce n'est pas en lisant qu'on change. Il faut vivre."

 

"Venise s'enfonce !"

 

"L'insomnie consistait en une incarcération prolongée avec son pire ennemi. Ce dernier était la part maudite de soi. Tout le monde n'en était pas pourvu : ainsi, tout le monde ne connaissait pas l'insomnie."

 

"Plus que les autres, les insomniaques savourent le bonheur du sommeil : eux au moins, ils savent qu'ils dorment."

 

"La seule excuse de Dieu, c'est qu'il n'existe pas." - Stendhal

 

"L'enfer, c'est le froid." - Georges BERNANOS

"Si l'on avait annoncé au comte Neville qu'il se rendrait un jour chez une voyante, il ne l'aurait pas cru. Si l'on avait précisé que ce serait pour y chercher sa fille qui aurait fait une fugue, cet homme sensible se serait évanoui."

 

 

La voyante au comte Neville:

"-Vous allez bientôt donner chez vous une grande fête, dit-elle.

- En effet.

- Lors de cette réception, vous allez tuer un invité.

- Pardon ? S'écria le comte qui blêmit.

La voyante lâcha sa main est sourit.

- Rassurez-vous. Tout se passera à merveille."

 

 

"Le premier dimanche d'octobre aurait lieu la fameuse garden-party annuelle du château du Pluvier. C'était l'événement mondain de cette région, reculée des Ardennes belges. Il ne fallait pas songer à l'annuler. Neville était terrifié à l'idée qu'il allait y tuer l'un de ses invités. Cela ne se faisait pas. Et dire qu'il allait commettre un tel impair alors qu'il s'agirait de la toute dernière garden-party du Pluvier!

En effet, la famille était ruinée et n'aurait plus le droit d'entrer au château à partir du 2 novembre. Neville accordait une importance d'autant plus grande à cette ultime garden-party, où il entendait célébrer l'honneur familial pour la dernière fois en réjouissant ses hôtes. Ce n'était pas en assassinant l'un d'entre eux qu'il y parviendrait."

 

 

Le comte Neville à la voyante :

"Madame,

Vous avez appelé mon épouse. Je vous saurais de ne pas recommencer.

Par ailleurs, si vous deviez à nouveau croiser ma fille dans la forêt après minuit, sachez qu'elle a mon autorisation pour se conduire ainsi et laissez-la tranquille.

J'ajouterais que vos prédictions ne sont pas les bienvenues.

Croyez en mes ressentis agacés,

Henri Neville"

 

 

"Histoire d'en avoir le cœur net, il appela Évrard Schweringen, qui savait tout, absolument tout sur l'histoire de l'aristocratie belge depuis 1830.

[…]

- J'ai encore besoin de tes lumières, reprit-il.

Pour ces meurtres que tu m'as cités, y avait-il eu préméditation ?

- Non, évidemment.

- Pourquoi évidemment ?

- S'il y avait eu préméditation, notre monde eût trouvé cela inadmissible. Tuer un invité dans un instant de colère, cela sent sa classe, c'est chic. Préméditer l'assassinat d'un invité, c'est prouver, avec la dernière grossièreté, que l'on ignore l'art de recevoir."

 

 

Sérieuse, la fille du comte Neville :

"- Dans ma tête, c'est tout le temps comme ça depuis plus de quatre ans. Et ce n'est pas le pire. Le pire, c'est que je ne ressens plus rien depuis mes douze ans et demi. Et quand je dis rien, c'est rien. Mes cinq sens fonctionnent très bien, j'entends, je vois, j'ai le goût, l'odorat, le toucher, mais je n'éprouve aucune des émotions qui y sont liées. Tu n'as pas idée de l'enfer que je vis. Bernanos a raison, l'enfer, c'est le froid. J'habite à demeure le zéro absolu.

- La nuit dans la forêt ?

-C'était dans l'espoir d'éprouver le vrai froid du corps. Je l'ai éprouvé mais je n'ai pas ressenti l'angoisse animale que ça aurait dû éveiller en moi."

 

 

Sérieuse, la fille du comte Neville, au comte Neville :

"- […] Si tu me tues au cours de la garden-party, tout le monde verra en toi un monstre, mais personne ne jugera ton acte ignoble, au sens étymologique du terme. L'infanticide, c'est abject, ce n'est pas impoli. Tu n'auras pas commis d'impair. On te connaîtra encore, ainsi que ta femme et tes enfants.

- La belle affaire !

- Oui, la belle affaire. C'est ce qui t'importe le plus. Tu ne dois pas seulement être un bon père envers moi, tu dois aussi être un bon mari envers maman. Si tu tues un invité, on ne les connaîtra plus. Si tu me tues, on continuera de les recevoir."

 

 

"Début 2014, Neville annonça que, malgré leurs efforts, il faudrait vendre le château : la situation était désormais irréversible. Il entama un discours élégiaque, osant avouer l'immensité de son chagrin. Il fut interrompu par sa femme :

- Venise s'enfonce !

- Mais… n'as-tu pas de la peine, toi aussi, de perdre le Pluvier ?

- Qui dit que je ne trouve pas désolant que Venise s'enfonce ?"

 

 

Neville, à propos de sa fille Sérieuse, lors de la garden-party :

"Tout le monde est heureux ici, tout le monde jouit de la fête, tu n'as qu'à être là, mais non, cela ne te suffit pas, il faut que tu souffres et que ta souffrance efface le reste."

 

Des frissons me parcoururent le corps dès la fermeture du livre, pour de diverses raisons : l'étonnement à propos de la chute à la fin du roman, l'enchantement d'avoir pris, comme à chaque fois, autant de plaisir à dévorer un Amélie NOTHOMB, mais surtout la dure prise de conscience qu'il fallait à présent attendre un an pour pouvoir lire un nouvel ouvrage rédigé par cette dernière.

 

Si on m'avait demandé de définir ce livre avec un seul adjectif, nul doute que j'aurais dit "profond". Profond, car malgré le fait qu'il se lit d'une traite, Amélie, avec son style d'écriture exceptionnel, arrive à nous faire "entrer dans la tête des personnages", à percevoir leurs personnalités. À un tel point, que je me demandais parfois s'il n'y avait pas dans ce livre, énormément de lien avec la vie d'Amélie NOTHOMB elle-même. Ce livre nous fait également découvrir un autre monde ; celui de la noblesse. Il nous plonge au coeur d'une famille noble, vivant dans un château, dans leur vie privée, où l'on découvre le vrai fonctionnement de cet "autre monde".

 

Je pense aussi que beaucoup d'adolescents de notre époque peuvent s'identifier à Sérieuse, la fille du comte Neville. "Taciturne, fermée, mal dans sa peau". Ce que vivent beaucoup d'adolescents dans notre société actuelle. Et ce qui est magique, c'est qu'avec la chute de ce livre, tous ces adolescents auront la chance de découvrir que tout cela peut changer à tout instant. Je ne rentrerai pas dans les détails afin de laisser le suspens et le plaisir de la découverte aux lecteurs.

 

J'ai adoré les quelques passages où Amélie revenait sur le passé des membres de la famille, ce qui nous plongeait dans leur histoire personnelle, et l'on arrivait à saisir le pourquoi du comportement de chacun d'eux.

 

Ma seule minime petite déception fut en lisant la page 15, où il manque malheureusement un mot, que je devine "fit", dans la phrase "Tandis qu'il roulait vers le château, Neville _ des efforts pour se conduire comme un père qui retrouve sa fille après qu' elle a fugué."

 

Je tenais à féliciter Amélie NOTHOMB pour son unique sens de l'humour dans l'écriture de ce roman, et pour son personnage "Alexandra", la femme du comte Neville, à qui elle a donné une personnalité extraordinaire. Une joie de vivre hors normes. En effet, si quelqu'un parle de quelque problème dans le monde que ce soit, Alexandra répond aussitôt, et avec le sourire: "Venise s'enfonce!", ce qui est un fait, mais nous ne pouvons rien y changer pour autant. Alexandra aime la vie, et ne veut pas la passer à se morfondre sur les problèmes.

 

J'ai également adoré l'humour d'Amélie lorsqu'elle utilise le mot "ressentis". Lors de la rencontre avec la voyante, cette dernière avait fait la remarque au comte Neville de ne pas assez s'intéresser aux "ressentis" de sa fille Sérieuse. Et lorsque le comte Neville apprit que la voyante avait osé téléphoner à sa femme pour la prévenir concernant la fugue de sa fille, celui-ci écrivit une lettre à la voyante, dont la dernière phrase est :  "Croyez en mes ressentis agacés."

 

Ayant vécu depuis mes 8 ans dans la province du Luxembourg, à Arlon plus précisément, cela m'a touché de pouvoir m'identifier aux lieux où se déroulait l'histoire et aux lieux cités tels qu' "Arlon" et "Meix-le-Tige", où j'ai fait mes primaires.

 

Enfin, Amélie a su, comme toujours, me faire voyager le temps d'une heure de lecture, comme aucun autre auteur à ce jour n'a réussi à le faire, de part son style d'écriture qui va toujours à l'essentiel, ne se préoccupant pas durant une ou deux pages à parler du paysage et du beau temps. Un véritable régal, de la première à la dernière ligne !

 

"Le crime du comte Neville", un livre à découvrir absolument, à tout âge, et au plus vite !

Bibliographie ...

- Hygiène de l'assassin

- Le sabotage amoureux

- Les combustibles

- Les catilinaires

- Péplum

- Attentat

- Mercure

- Stupeur et tremblements

- Métaphysique des tubes

- Cosmétique de l'ennemi

- Robert des noms propres

- Antéchrista

- Biographie de la faim

- Acide sulfurique

- Journal d'Hirondelle

- Ni d'Ève ni d'Adam

- Le Fait du prince

- Le Voyage d'hiver

- Une forme de vie

- Tuer le père

- Barbe bleue

- La Nostalgie heureuse

- Pétronille

- Le crime du comte Néville

Le crime du comte Neville

d'Amélie Nothomb

Biographie ...

amélie nothomb site officiel

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