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D'amour tendre

Quatrième de couverture ...

Biographie ...

Quelques passages tirés du livre ...

Quelques citations tirées du livre ...

D'amour tendre

de Saverio Tomasella

C'était une matinée de la fin du mois de septembre, baignée d'un soleil encore presque chaud. J'étais arrivé d'Italie quelques jours plus tôt. Vanessa m'avait accompagné. Je me promenais avec elle sur les Champs-Élysées. Nous marchions en parlant allègrement. Mon amie voulait regarder des vêtements dans une boutique de l'avenue. Nous sommes entrés. L'humeur était au rire et Vanessa n'arrêtait pas de plaisanter. Peu après, nous sommes allés au sous-sol, jeter un Å“il à la collection pour homme. Lorsque nous prîmes l'escalier pour retourner vers la sortie, tandis que nous montions, nous avons été happés par la grâce d'un jeune homme qui descendait. Châtain, presque brun, les yeux d'un vert profond, le teint clair, les traits vifs et précis. Son visage était lumineux et son corps souple, mince, agile, capta nos regards qui ne purent se détacher de sa course. Ébloui, comme pris de vertige, quand il fut passé, je regardai mon amie qui me sourit. « Une vision Â», lui dis-je, « j'ai l'impression de revenir d'un rêve… Il semble sortir d'un tableau du Titien. Â» Vanessa s'extasiait : « C'est vrai, qu'est-ce qu'il est beau ! Â» et nous partîmes d'un immense éclat de rire.

Saverio Tomasella est psychanalyste, écrivain, chercheur, passionné par l'opéra et le chant lyrique. Il vit et travaille à Nice.

« Je peux vous aider ? Â» Je bafouillai, maladroit à un point qui me paralysait plus encore, je réussis tout de même à prononcer quelques mots. « Oui… Non. C'est vous que je voulais voir. Je… Je vous trouve… Je vous ai déjà vu, vous êtes… J'aimerais bien vous connaître, discuter avec vous. Voilà… Je vous laisse mon numéro de téléphone. Je vous en prie, appelez-moi, j'aimerais beaucoup vous parler. Â» Surpris, tu ne me répondis pas, pris la carte et continuas ton travail. Je m'en allai, déconfit. Je me sentais ridicule.

 

 

- Comme vous avez de la chance, soupira la vieille dame en nous regardant roucouler. Puis après un long silence, alors que Sébastien s'extasiait devant le paysage qui filait devant nous, elle ajouta : Comme c'est beau d'être jeune ! Aujourd'hui, vous êtes beaucoup plus libres qu'à notre époque. Soyez heureux… Vous me rappelez ma jeunesse. Ce qui compte le plus, c'est l'amour… Vous avez l'air tellement heureux, alors peu importe le reste. Surtout, surtout, évitez de vous faire de la peine, c'est inutile, cela ne mène à rien. Profitez de la vie, profitez-en, vivez pleinement ! Le souvenir de votre amour éclairera votre vieillesse. Aimez-vous, oui aimez-vous, c'est la seule chose qui compte…

 

 

Tu me racontas que les Indiens Yanomamis, au Canada, lorsqu'ils sont amoureux, utilisent une expression spécialement juste et très touchante pour exprimer leurs sentiments : « Yapihi irakema Â». Cela signifie : « Je suis contaminé par toi. Tu m'as contaminé Â». Dans un sens très positif et beau : « Quelque chose de toi est entré en moi et y vit maintenant. Â»

 

 

Je ne vivais plus, je n'existais plus, je n'arrivais plus à vivre sans toi. J'étais intoxiqué, dépendant. Je t'écrivais tous les jours. Ton absence me pesait. Pas seulement comme un manque, comme un vide profond, immense, comme une perte de sève. J'étais anxieux, je ne tenais pas en place, j'essayai de me changer les idées, mais sans succès. Impossible de changer ses sentiments, rien ne commande à l'âme.

 

 

Nos pensées sont parfois bien étranges. Elles nous échappent sans cesse. Plus nous courons après, plus elles nous échappent. Des chimères. Tant de chimères auxquelles on tient. Tenaces. Pourquoi est-il difficile de les lâcher, de ne plus s'y accrocher comme à des ballons de baudruche qui jamais ne nous feront voler ?

 

 

Après tout, Venise est la ville la plus baroque de toute l'Italie, la plus orientale, à la fois byzantine et baroque, elle n'a pas vraiment connu l'influence romaine, ou si peu.

 

 

Quand Saverio Tomasella nous fait découvrir Venise :

L'après-midi, tu voulais découvrir le quartier de mon enfance. Tu t'extasiais devant les moindres détails : les chats langoureusement allongés au soleil, les géraniums aux fenêtres ou plongeant des altane ( les balcons ), les palais mauresques, les églises fraîches, les arbres sur les places, les voix colorées des marchands de fruits ou de poissons, la tranquillité des habitants et leur sourire. Aux Frari, tu restas un moment en arrêt, stupéfait, devant la beauté de l'Assomption. Je sentis ton souffle troublé devant l'ombre, la sensualité et le foisonnement de la crucifixion par le Tintoret à San Roco. Surtout, surtout, tu aimais la rondeur et la légèreté de Tiepolo. Le soir, tu voulus aller écouter un concert à l'église de la Pietà.

Le lendemain, tu découvris le palais des anciens doges. Le plus beau palais baroque de la péninsule. Tu n'imaginais pas que put exister tant de magnificence, de splendeur, de somptuosité, de raffinement. Tu souhaitas parcourir les quartiers des Venezian : le ghetto, le quartier du château, celui de l'arsenal. Plus tard, nous traversâmes le canal San Marco pour aller jusqu'à San Giorgio Maggiore, où nous pûmes goûter un peu de la tranquillité des îles.

 

 

Quand Prague s'est enfin libérée du joug qui l'opprimait, ma mère est venue en France, pour finir sa vie avec nous. Elle avait fait envoyer les livres les plus importants de mon père. Elle les donna à Sébastien. Il se remit à vivre.

 

 

Si j'oublie les contrariétés, les frustrations, les déceptions de la vie quotidienne, chaque heure que je vis est bonne. Bonne pour moi et bonne à prendre, bonne à vivre telle quelle. C'est peut-être cela le bonheur…

«  Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre… Â» - Jean de La Fontaine

 

 

«  Je veux vivre comme du cristal, je m'en briserai peut-être. Â» - Françoise Dolto

 

 

«  Je suis un peu comme quelqu'un qui reviendrait photographier le monde après sa disparition : empli d'une tendresse désespérée pour ce qui a disparu. Â»

 

 

L'été passa, puis tu vins illuminer ma vie.

 

 

Tout, entre nous, avait été si fort.

 

 

Je me trouvais aussi inutile qu'un petit bibelot sur une vieille commode dans une maison de campagne abandonnée.

 

 

J'entends encore l'éclat de ton rire résonner sur les petites places, au bord des canaux, sur les ponts, dans les ruelles silencieuses.

 

 

Ma vie sans toi m'était soudain devenue insupportable.

 

 

C'est peut-être cela la liberté intérieure : pouvoir se regarder tranquillement en face, sans leurre, sans complaisance, et s'accepter tel que l'on est.

 

 

Les lendemains n'existèrent pas.

 

 

Je me suis dit que les relations entre deux êtres peuvent parfois apporter tellement, que finalement, c'était cela l'essentiel.

 

 

Un à un se suivent les jours qui égrènent un temps qui ne passe pas.

 

 

On découvre peu à peu ; on ne connaît jamais vraiment. Ni soi, ni l'autre.

 

 

Le courage réside autant dans la capacité à percevoir le réel que dans le fait de soutenir son désir, sa pensée et sa parole jusqu'au bout, quoi qu'en pensent ou en disent les autres.

Saverio Tomasella fait preuve d'une plume agréablement simple, se lisant avec plaisir, d'une traite, mais sans se hâter.

 

Même si j'ai regretté un début s'étendant un peu trop longtemps sur les conséquences du passé afin de nous placer dans l'espace temps du moment où se déroule l'histoire principale, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir tout le contenu de D'amour tendre.

 

J'admire énormément la façon dont l'auteur sépare ses paragraphes et chapitres : le texte est très aéré et devient donc extrêmement agréable à lire.

 

Ce bouquin traite d'un thème qui ne met, de nos jours, pas tout le monde d'accord : l'homosexualité. Je pense qu'il faudrait le savoir avant de se lancer dans la lecture, au cas où le sujet ne nous intéresse pas, car il n'est pas mentionné en quatrième de couverture. Si on ne nous le dit pas dans un moment précédent notre lecture, nous ne saurions le deviner. ( Mais à voir d'un autre côté, ce n'est peut-être pas plus mal de nous faire la surprise ; c'est un risque, mais chaque risque est bon à prendre. )

 

Ce livre est particulièrement écrit d'une manière touchante, honnête et sincère : le personnage principal, Lorenzo, ainsi que son " ami ", Sébastien, parlent et se livrent tout simplement, à coeur ouvert.

 

C'est un écrit que je vous conseillerais pour emporter en vacances ou dans une salle d'attente, visant une lecture de détente et de la découverte de certaines choses. Mais je vous le conseillerais surtout si vous mourrez d'envie de lire un bouquin qui vous fasse ressentir énormément d'émotions !

 

Ayant été en Italie au mois d'octobre, je tenais à féliciter Saverio Tomasella pour la description si parfaite et complète de son personnage principal italien, Lorenzo, ( venant de Venise ) et ce, tout au long du livre. Chaque petit adjectif et détail m'a rappelé l'Italie et la mentalité des italiens. C'était très agréable, je l'ai vécu comme un retour à mon séjour italien à Milan, où j'avais découvert pour la première fois cette formidable mentalité et façon de vivre.

 

J'ai adoré retrouver dans ce livre ce qui, à mes yeux, manque cruellement dans les écrits actuels : un magnifique retournement de situation, un changement complet du cours de l'histoire au milieu du livre. Une petite montée agréable d'adrénaline est alors venue enjouer mon moment de lecture.

 

C'est tout bêtement noyée par les larmes ( depuis une dizaine de pages déjà ) que je referme ce magnifique livre, plus que satisfaite. J'ai voyagé. J'ai fait des découvertes. J'ai voyagé autour des villes d'Italie. J'ai aussi fait un formidable voyage spirituel. Ce bouquin m'a extrêmement touchée. Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas été autant envahie par tant d'émotion en refermant le livre sur la quatrième de couverture...

 

Pour finir, je voudrais mettre l'accent sur l'excellent rapport entre le titre du livre et son contenu. D'amour tendre. Ce livre n'est qu'amour et tendresse. Un livre profond, poignant, touchant. Tout en étant facile à lire, il fait preuve d'un contenu riche en lexique. Le plaisir de la découverte et de savourer un moment de détente et d'émotion sont au rendez-vous !

D'amour tendre
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